La mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD) devrait être considérée dans la perspective de répondre le mieux possible aux attentes des populations, en impliquant tout un chacun, institutionnellement ou individuellement, en comptant sur les capacités de chacun, dans un esprit de responsabilité commune mais différenciée, conformément au cadre de redevabilité communément accepté et intégré, fonctionnant à tous les niveaux avec des liens structurels.

Au niveau des Nations Unies, pour éviter les erreurs commises dans la conception et la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), les dispositions ont été prises pour mobiliser le maximum de compétences en vue d’aboutir à un Agenda de développement le plus proche possible des préoccupations des populations partout dans le monde. C’est ainsi qu’ont été mises en place plusieurs structures de concertation : Panel de Haut Niveau (PHN), Groupe de Travail Ouvert (GTO), Comité Intergouvernemental des Experts du Financement du Développement Durable (CIEFD), Consultations Nationales dans une soixantaine de pays dont le Cameroun, etc. En prenant ces dispositions, le Secrétaire Général des Nations Unies a reconnu que

«le cadre de développement de l’après-2015 sera d’autant plus efficace qu’il sera le résultat d’un processus transparent, ouvert et sans exclusion auquel participeront de multiples parties prenantes».

En effet, il se dégage aujourd’hui dans le monde un large consensus sur la nécessité de baser le nouveau cadre de développement sur un vaste processus de consultations auprès de différentes parties prenantes, y compris les organisations de la société civile et les groupes habituellement laissés en marge de la conception des politiques et programmes de développement. Les cadres de mise en œuvre et les interactions multi acteurs sont apparus comme essentiels pour la fourniture de services de développement qui répondent aux attentes des populations.